LA MISSION
La nacelle scientifique PILOT fait partie des 3 nacelles qui font l’objet de la campagne AUSTRAL 2017 de lâcher de ballons stratosphériques du CNES. Le but de la mission PILOT est de d’approfondir la connaissance de notre univers, et plus particulièrement du champ magnétique terrestre, des signaux émis par les poussières interstellaires, et du fond diffus cosmologique (les tous premiers photons émis par l’Univers encore jeune).
Ce deuxième vol de PILOT, en Australie, complète le premier vol effectué dans le ciel canadien en septembre 2015. Le ciel australien permet en effet d’observer des zones qui ne sont pas visibles depuis l’hémisphère nord : le centre de la Voie Lactée et les nuages de Magellan par exemple. Visibles à l’œil nu depuis la base de lancement des ballons, ils seront cartographiés très précisément par PILOT dans l’infrarouge millimétrique, une longueur d’onde non perceptible par l’œil humain. Ces données viendront compléter celles d’autres missions de ballons stratosphériques, observatoires au sol ou satellites (comme Planck).
DERNIERS PRÉPARATIFS
Samedi 1er Avril, entre 3h et 8h du matin, ont eu lieu les essais sur ciel du senseur stellaire diurne Estadius. Cet instrument, très performant, a été développé au CNES pour différentes expériences d’astronomie, comme Pilot. Il effectue un pointage très précis des instruments scientifiques, de jour comme de nuit. Grâce à ces essais, l’équipe a pu étalonner le senseur stellaire en vue du vol PILOT, en utilisant un catalogue d’étoiles différent de celui utilisé dans l’hémisphère nord.
Le 3 avril, l’équipe a effectué sa première répétition en préparation du vol. Elle procèdera ensuite aux essais de communication avec la Nacelle Servitudes Opérationnelles. Celle-ci gère la liaison bord-sol sécurisée entre la nacelle et le centre de contrôle pendant le vol. Puis l’équipe s’attèlera au nettoyage du miroir pour le débarrasser de la poussière australienne.
Après une ultime répétition pour apporter la touche finale aux interfaces de vol, l’équipe PILOT habillera la nacelle de son manteau de protection thermique et vérifiera son poids. Alors, le ballon pourra s’envoler vers le firmament australien.